J'AI LE NOM AU BOUT DE LA LANGUE
duo Bernard Blier/Michel Sardou
Parole Bernard Blier
Musique : Jacques Revaux
Je ne sais rien de plus débile
De plus idiot, de plus stérile
Que de vous poser des questions
Sans vous donner les solutions
Car ça m’empêche de dormir
Car ça m’empêche de dormir
Pourtant j’ai le nom au bout de la langue
Toute la nuit je vais chercher
Toute la nuit me retourner
Et j’ai le nom au bout de la langue
Pourquoi m’avoir tant questionné
Le nom du gars j’ai oublié
Il habitait chez ses parents
C’était le roi des fainéants
Eh ben alors je l’ai pas connu
Bien sûr que si, ça s’est même su
Tu cavalais après sa soeur
La grosse avec tâches de rousseur
Je cavalais, je me rappelle pas
Je me souviens d’autres mais pas de celle-là
C’est sûrement pour m’énerver
Qu’on vient encore me demander
Un nom, un jour, une date, une heure
Le numéro où elle demeure
Et j’ai le nom au bout de la langue
Car c’est toujours sur moi que ça tombe
Même allongé au fond de ma tombe
Sûr, on viendra m’interroger
Puisque tu as le temps, t’as qu’à trouver
Et ça m’empêche de dormir
Et ça m’empêche de dormir
Pourquoi m’avoir tant dérangé
Le monde entier j’ai oublié
On m’a posé trop de questions
Je veux changer mes horizons
Ne pas rester indifférent
Comme aujourd’hui, je suis transparent
L’envie me prend de faire le revenant
Au bout des pieds tirer les gens
Et puis aussi leur demander
Comment je m’appelle, pour rigoler
Si ils savent pas, pendant des heures
Je cavalerai après leur soeur
Vous vous souviendrez de mon trépas
Mais, mais j’aimerai bien qu’on ne m’oublie pas
Rester dans l’air d’une partition
Comme une poussière de papillon
Comme une chanson qu’on porte en soi
Sans se rappeler du nom de la voix
Qui la première fois la chantait
Et qu’on fredonne sans y penser
J’aimerai bien qu’on ne m’oublie pas
J’aimerai bien qu’on ne m’oublie pas
Dans une allée, si vous cherchez
Si vous cherchez, vous trouverez
Un nom, deux dates, une pierre, une fleur
Deux anneaux gravés dans deux coeurs
C’est la maison où je demeure
Rester dans l’air d’une partition
Comme une poussière de papillon
Comme une chanson qu’on porte en soi
Sans se rappeler du nom de la voix
Qui la première fois la chantait
Et qu’on fredonne sans y penser
J’aimerai bien qu’on ne m’oublie pas
J’aimerai bien qu’on ne m’oublie pas
Ayez mon nom au bout de la langue
Ayez mon nom au bout de la langue